Citations et extraits

 

 

 

 

 

 

par

 

 

 

 

 

 

Jean-François MILLET

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Angélus est un tableau que j’ai fait en pensant comment, en travaillant autrefois dans les champs, ma grand’mère ne manquait pas, en entendant sonner la cloche, de nous faire arrêter notre besogne pour dire l’Angélus pour ces pauvres morts, bien pieusement et le chapeau à la main.

 

Jean-François MILLET, Lettre à Siméon Luce, 16 mars 1865.

 

Cité par MOREAU-NÉLATON, Millet raconté par lui-même,

1921, Paris, H. Laurens, 1921. T. II, p. 81.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

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Il en est qui me disent que je nie les charmes de la campagne. J’y trouve bien plus que des charmes : d’infinies splendeurs. J’y vois, tout comme eux, les petites fleurs dont le Christ disait : « Je vous assure que Salomon même dans toute sa gloire, n’a jamais été vêtu comme l’une d’elles. » Je vois très bien les auréoles des pissenlits, et le soleil qui étale là-bas, bien loin par delà les pays, sa gloire dans les nuages. Je n’en vois pas moins dans la plaine, tout fumants, les chevaux qui labourent ; puis, dans un endroit rocheux, un homme tout errené, dont on a entendu les han ! depuis le matin, qui tâche de se redresser un instant pour souffler. Le drame est enveloppé de splendeurs. Cela n’est pas de mon invention, et il y a longtemps que cette expression « le cri de la terre » est trouvée.

 

Jean-François MILLET, Lettre à Sensier, 30 mai 1863.

 

Cité par MOREAU-NÉLATON, Millet raconté par lui-même,

1921, Paris, H. Laurens, 1921. T. II, p. 129.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

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Prions Celui qui donne l’intelligence de ne pas nous abandonner, car nous avons besoin de toutes nos forces pour mener à fin cette tâche. Enfin, ceignons nos reins et marchons ! Viriliter agite et confortetur cor vestrum.

 

Jean-François MILLET, Lettre à Sensier, 6 juin 1864.

 

Cité par MOREAU-NÉLATON, Millet raconté par lui-même,

1921, Paris, H. Laurens, 1921. T. II, p. 166.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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