Louis Ratisbonne

(1827-1900)

 

Notice biographique extraite de :

Gérard WALCH, Anthologie des poètes français contemporains, 1924.

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE. – La Divine Comédie, traduction (1854-1859) [L’Enfer, couronné par l’Académie française, 1854 ; Le Purgatoire, prix Bordin, 1857 ; Le Paradis, prix Bordin, 1859] ; – Henri Heine, Impressions littéraires (1855) ; – Au Printemps de la vie, poésies (1857) ; – Héro et Léandre, drame antique en un acte et en vers, représenté sur la scène du Théâtre-Français (1859) – La Comédie enfantine, fables morales, ouvrage couronné par l’Académie française (1860) ; – Les Figures jeunes, poésies (1865), – Les Petits Hommes (1868) ; – Les Petites Femmes (1871) ; – Albums [sous le pseudonyme de Trim], avec texte versifié pour les enfants du premier âge. – En outre : Morts et Vivants, impressions littéraires (1860) ; – Auteurs et Livres (1868). – Exécuteur testamentaire d’Alfred de Vigny, Louis Ratisbonne a publié ses œuvres posthumes : Les Destinées, poèmes philosophiques (1864), et Le Journal d’un poète, d’après les notes intimes de Vigny.

Louis Ratisbonne a collaboré au Parnasse Contemporain, au Magasin d’Education et de Récréation, au Journal des Débats, (1853-1876), etc.

Neveu des Révérends Pères M., P. et A. Ratisbonne, missionnaires de l’ordre de Notre-Dame-de-Sion qui avaient abjuré la religion juive, Louis-Gustave-Fortuné Ratisbonne, né À Strasbourg le 29 juillet 1827, mort à Paris en novembre 1900, fut élevé moitié dans sa ville natale, moitié à Paris, où il prit ses grades. Il entra dans l’administration, mais y renonça à l’établissement de l’Empire, et se consacra à la littérature et au Journalisme. En 1853, il entra aux Débats, où il resta jusqu’en 1876. Il se présenta aux élections à Paris en 1871, mais sans succès, et fut nommé, peu après, bibliothécaire du palais de Fontainebleau, à la place d’Octave Feuillet, qui avait donné sa démission. En 1874, il fut nommé bibliothécaire au Sénat. Il débuta dans les lettres par une fort belle traduction de la Divine Comédie de Dante (1855-1859), en tierces-rimes presque adéquates au rythme du texte, et donna, outre cet ouvrage, trois fois couronné par l’Académie française, de nombreux articles de critique littéraire ; un recueil de vers, Au Printemps de la vie (1857) ; un drame antique en un acte et en vers, Héro et Léandre, qui fut représenté au Théâtre-Français (1859) ; et plusieurs ouvrages destinés à l’enfance, et dont La Comédie enfantine (1860) fut couronnée par l’Académie française.

« Louis Ratisbonne a le vers heureux. Le public, qui le lit facilement, aime sa brillante traduction de Dante et ses Figures jeunes. On pourrait citer de lui, dans plus d’un genre, des strophes coulées de source, qui ne sentent point l’école et qui sont dans le vrai génie français. Sa Comédie enfantine est une œuvre parfaite dans son genre. L’auteur y met à nu le cœur des petits garçons et des petites filles, flagelle les premiers vices et raille les premiers ridicules de l’humanité. Le petit monde, dont il est le classique, le comprend et l’aime. Et le père lit par-dessus l’épaule de sa femme ce livre de famille. » (Anatole France.)

 

 

 

 

 

 

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