Oublier... pardonner...

 

 

Oublier... je ne sais, mais je peux pardonner :

Le bien comme le mal reste dans ma pensée.

Ma mémoire est par l’un doucement caressée,

Tandis que l’autre vient souvent la chicaner.

 

Est-ce un blâme pour l’âme injustement blessée,

Est-ce un bien souverain que Dieu voulut donner,

Ce pardon généreux, qui peut rasséréner,

Après l’offense inique et souvent insensée ?

 

Est-ce un chant que module un divin clavecin ?

Un mot de la prière apprise au capucin ?

... Ce soir… un cri d’amour dans cette ombre dorée ?...

 

Demain, sur une tombe, un sanglot de regret,

Un appel timide qu’on murmure en secret,

Ou la colombe offrant la paix inespérée ?

 

 

 

Antoinette ALEXIOU-HALLEZ.

 

Recueilli dans Le blason des poètes, Anthologie

du Syndicat des Journalistes et Écrivains,

établie par Maurice Delorme,

Éditions de la Revue moderne, 1965.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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