Psaume CXXI

 

 

                                                  Levavi oculos meos in montes

 

 

Sur le haut des monts, çà et là regardant,

J’ai levé mes yeux, si secours me viendrait,

Mon secours me vient du Seigneur, qui fit les

                  Terres et les cieux.

 

Il ne souffrira le Seigneur, que ton pied

Bronche faux marchant. Il ne dormira pas

Lui qui est ton garde : il ne dormira pas

                  Non, ni le prendra

 

Nul sommeil, lui, lui vigilant qui vient seul

Israël garder.  Le Seigneur te gardra :

Voire il t’ombrera le Seigneur ; à ta droite

                  Il se tiendra.

 

Les rayons ardents du Soleil de plein jour,

Ni de nuit la lune, n’iront t’offenser ;

Ains de tout danger, le Seigneur te gardra :

                  L’âme il te gardra.

 

Quand dehors sortir du dedans tu voudras,

Quand dedans rentrer du dehors tu viendras,

Il te gardera le Seigneur désormais

                  Partout et toujours.

 

 

 

Jean-Antoine de BAÏF,

Les Psaumes.

 

Recueilli dans La poésie mystique,

Jean Mambrino, Seghers, 1973.

 

 

 

 

 

 

 

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