Tædia Vitæ

 

                                                        Fecisti not ad te, Deus, et

                                                        irrequictum est cor nostrum

                                                        donec requiscat in te.

                                                        Saint AUGUSTIN.

 

 

Dévoré de regrets et de sollicitude

J’ai voulu fuir la ville et les hommes trompeurs,

J’ai voulu raviver dans tes eaux, Solitude,

Mon âme succombant sous le faix des douleurs.

 

J’ai cru trouver la paix de l’esprit dans l’étude,

Le rafraîchissement de l’âme dans les pleurs ;

Loin des chemins que suit la vile multitude

J’ai recherché les bois, les champs, les prés en fleurs.

 

Mais le destin, muet et sourd à ma prière,

Ne m’a partout donné qu’un oreiller de pierre

Pour reposer mon front par le soleil bruni.

 

Où donc est le repos ? Où donc est le bien-être ?

Le repos ! Ah ! pour l’homme altéré d’infini,

Il n’est qu’entre vos bras, ô Jésus, ô mon maître !

 

 

G. de CADOUDAL.

 

Paru dans La Semaine des Familles en 1875.

 

 

 

 

 

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