Quiétude

 

 

T’ayant assise et doucement enclose

En mon esprit joyeux d’être habité,

Depuis toujours qu’il n’était visité,

Contre la porte enfin je me repose.

 

Ni cadenas ni bruit ni jour morose

En ta prison ne pourront t’irriter ;

Point de plafond ni de murs limités,

Mais tout le ciel et d’éternelles roses,

 

Du monde ici rien n’entre et ne s’entend ;

Son rire infect et sa fausse monnaie

N’y roulent point et n’en sautent la baie.

 

L’amour tout neuf sous l’éponge du temps,

L’amour entier sous les coups de l’espace

En souriant s’étonne que tout passe.

 

 

 

René-Salvator CATTA.

 

Recueilli dans Les poèmes du foyer.

 

 

 

 

 

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