Chant d’espoir

 

 

Oh ! depuis que je sais que vous m’aimez, Marie,

Je sens mon âme en moi s’ouvrir comme une fleur,

Renaissante sous les effluves du bonheur,

Dont pour moi, dès longtemps, la source était tarie.

 

Le sourire revient à ma lèvre fleurie,

Mon front s’est relevé, secouant sa langueur,

L’espérance renaît, sereine, dans mon cœur,

Et je suis plein de joie, et je chante et je prie.

 

Je prie afin que Dieu, qui console et pardonne,

Prenne pitié de nous, Marie, et qu’il nous donne

L’amour profond et pur et de longs jours bénis,

 

Et que nous puissions voir, loin des soucis moroses,

Notre foyer s’emplir, comme au printemps les nids,

Des doux rayonnements de jeunes têtes roses !

 

 

    1876.

 

 

 

Édouard CHANOT,

Sourires et pleurs, 1891.

 

 

 

 

 

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