La leçon d’Henri
Père, sais-tu pourquoi j’ai bien su mes leçons,
Pourquoi je n’ai trouvé ni mes versets trop longs,
Ni ma règle trop difficile ?
C’est qu’en lisant j’ai prié le Seigneur
Par son Esprit de diriger mon cœur,
Et de le rendre plus docile.
Je disais : « Ô bon Dieu ! bénis ton faible enfant,
N’es-tu pas le Dieu tout-puissant ?
Viens me donner pour mon ouvrage
Dans ce jour un nouveau courage... »
Père, je vais jouer ?... Mon cœur est si joyeux,
Car je te fais plaisir et je te vois heureux.
Le père était ému, son regard, son sourire,
À l’enfant semblaient dire :
« Dieu te bénisse ! » Et puis contre son cœur
Il le pressa bientôt avec bonheur.
Ainsi parlait un jour un enfant à son père ;
Imitez son ardeur, imitez sa prière,
Enfants ! priez Jésus en tout temps, en tout lieu ;
Il vous voit, vous entend, il est votre bon Dieu.
Charles CHATELANAT, Petites fleurs.
Recueilli dans L’Espérance en juillet 1880.