Le diable de la Bastille

 

 

C’est incroyable mais vrai

Invraisemblable mais vrai

C’est le Diable qui dansait

Au quatorze juillet

Place de la Bastille.

C’est incroyable mais vrai

Invraisemblable mais vrai

Il savait bien le malin

Qu’il tenait dans ses mains

Le destin d’une fille.

 

Car il est joli garçon

Il connaît bien la chanson

À la flamme des lampions

Au son de l’accordéon

Il est méconnaissable

Et la fille n’a rien vu

Elle ne l’a pas reconnu

Tourbillonnant dans ses bras

Elle trouvait ce soir-là

Que c’était formidable.

 

À dix-huit ans on a le droit

De se tromper à ce point-là

Quand le démon a l’air si bon

On peut l’aimer sans se damner

 

C’est incroyable mais vrai

Invraisemblable mais vrai

C’est le Diable qui dansait

Au quatorze juillet

Place de la Bastille.

C’est incroyable mais vrai

Invraisemblable mais vrai

Il savait bien le malin

Qu’il tenait dans ses mains

Le destin d’une fille.

 

Vraiment il se régalait

Il rigolait, rigolait

Puisque la vie était belle

Elle trouvait naturel

Qu’il ait envie de rire

Elle s’est abandonnée

C’était vraiment bon marché

C’était vraiment trop facile

Une âme aussi docile

Y avait de quoi rire

 

C’est incroyable mais vrai

C’est le Diable qui dansait

C’est le Diable qui riait

C’est le Diable que j’aimais.

 

 

 

Pierre DELANOË, Des paroles qui chantent,

Christian Pirot Éditeur, 1999.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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