Aube de mai

 

 

Aimable et bonne Vierge, ô toi, l’Immaculée !

Daigne ton pur regard s’abaisser jusqu’à nous.

Toi qui règnes aux cieux, dans la sphère étoilée,

Pourras-tu m’entrevoir, humblement à genoux ?

 

J’égrène ton rosaire ; et ma prière ailée...

Mais j’entends la fauvette... Et son refrain très doux

Monte vers le ciel rose, en sa belle envolée,

Monte si plein d’amour, que j’écoute, jaloux.

 

Comme elle je voudrais, parmi nos églantines,

Bien près de ton Image, à l’ombre du clocher,

Construire un petit nid dans le creux du rocher.

 

Peut-être aurais-je alors, dès l’heure des matines,

Des mots vibrants au cœur, tels les chants de l’oiseau,

Quand les aubes de Mai fêtent le Renouveau.

 

 

 

Benoît DESFORÊTS, Poèmes de solitude,

Mistassini, s. d.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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