C’est une Vierge à Mers...

 

 

C’est une Vierge à Mers, c’est un Christ au Tréport

Qui penchent sur la baie où s’abrite le port,

                        Le geste tutélaire.

 

Leur bénédiction descend comme une grâce

Et parfume d’amour les larges vents qui passent

                        Sur la ville et la mer.

 

Mille pignons serrés au creux de la falaise

Tendent vers leur granit le cri de leur faiblesse

                        Et leurs carreaux étroits,

 

Et l’âme qui palpite aux mousses des collines,

Aux mélèzes tordus, aux champs, au ciel, incline

                        Un front brûlant de foi.

 

Un espoir éperdu navigue par la nue

Comme les blancs oiseaux dont les ailes tendues

                        Cinglent vers l’horizon.

 

Et de l’azur de l’onde où vibrent les étoiles

S’ébranle dans l’immense allégresse des voiles

                        Une totale ascension !

 

 

 

Herman FRENAY-CID.

 

Recueilli dans Rosa mystica :

Les poètes de la Vierge,

du XVe au XXe siècle, s. d.

 

 

 

 

 

 

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