La boue

 

 

Parfois, dans l’antre immonde où s’épaissit la boue,

Un rayon de soleil, comme égaré, se joue,

Et les monstres grouillants en sont épouvantés.

 

Ils reviennent bientôt, car l’ombre est revenue

De gluantes horreurs frôlent la roche nue,

Et des anneaux visqueux rampent de tous côtés.

 

Tel parfois, dans la nuit croupissante de l’âme,

L’éclair inattendu descend du ciel en flamme,

La lumière d’en haut sourit aux révoltés.

 

Cela dure un instant, une heure, une seconde,

Mais toujours, dans nos seins comme dans l’antre immonde

Rampent les impudeurs et les déloyautés.

 

 

 

Charles FUSTER.

 

 

 

 

 

 

 

 

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