Vers Toi, ô Mère Très Sainte

 

 

« Aucun de ceux qui ont recours à Toi ne s’en retourne couvert de honte,

Très Pure Vierge Mère de Dieu, mais celui qui demande la grâce

recevra le don pour sa demande utile. »

 

 

Vers Toi, ô Mère Très Sainte

j’ose élever ma supplication,

mon visage est baigné de larmes :

entends-moi en ce temps d’affliction,

reçois mes prières ardentes,

épargne à mon esprit les maux et les malheurs,

répands dans mon cœur la compassion,

dirige-moi sur la voie du salut.

Que ma volonté propre me devienne étrangère,

rends-moi prêt à tout endurer pour Dieu.

Sois ma protection dans cette vallée de larmes,

ne me laisse pas mourir dans l’affliction.

Tu es le refuge de tous les malheureux

et Tu pries pour nous tous !

Protège-nous, lorsque nous entendrons

la voix redoutable de Dieu au jour du jugement,

quand l’éternité refermera le temps,

le son de la trompette ressuscitera les morts,

et le livre de la conscience révélera

tout le fardeau de mes péchés.

Tu es pour les croyants un rempart, un refuge !

Je Te prie de toute mon âme :

Sauve-moi, ma joie !

Aie de moi compassion !

 

 

Nicolas GOGOL.

 

Paru dans Russkij Archiv, 1899, no 8,

et dans Moskovskie Vedomosti

[Nouvelles de Moscou], 1909, no 65.

 

Recueilli dans Le sel de la terre,

par Paul Florensky, L’Âge d’Homme, 2002.

Traduit du russe par Françoise Lhoest.

 

 

 

 

 

 

 

 

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