Psaume de la vie

 

 

Je ne suis pas de ceux que la vie embarrasse ;

Je répugne aux langueurs des hommes d’aujourd’hui.

Ma croyance est profonde, et j’y trouve un appui,

Sur lequel ont compté les meilleurs de ma race.

 

La faible, dans son cœur, examine la trace

Du chagrin, du remords, de la peur, de l’ennui.

Je chercherai plus haut et verrai mieux que lui.

Je ne suis pas de ceux que la douleur terrasse.

 

Je sais qu’il faut lutter : je lutte, c’est ma loi ;

Je sais qu’il faut chanter : je chante, c’est ma foi.

Pour recommencer l’hymne et reprendre les armes,

 

Je n’ai, chantre et soldat, qu’à regarder la croix

Où l’Homme-Dieu versa tant de sang et de larmes.

La Douleur et la Mort y triomphent. Je crois.

 

 

 

Paul HAREL.

 

Recueilli dans Poètes de Jésus-Christ,

poésies rassemblées par André Mabille de Poncheville,

Bruges, Librairie de l’Œuvre Saint-Charles, 1937.

 

 

 

 

 

 

 

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