À Samain

 

 

Ta mort ne change rien. L’ombre que tu aimais,

où tu vivais, où tu souffrais, où tu chantais,

c’est nous qui la quittons et c’est toi qui la gardes.

Ta lumière naquit de cette obscurité

qui nous pousse à genoux par ces beaux soirs d’Été

où, flairant Dieu qui passe et fait vivre les blés,

sous les liserons noirs aboient les chiens de garde.

 

 

 

Francis JAMMES.

 

Recueilli dans Dieu en poésie,

Présentation de Jean Grosjean,

Gallimard, Folio junior, 1984.

 

 

 

 

 

 

 

 

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