Un rêve

 

 

Un soir, à mon chevet, où dormaient mes douleurs,

Je rêvais qu’une femme, un ange de la terre,

Veillant sur ma souffrance, au ciel, avec des pleurs,

                    Adressait sa prière.

 

Sur mon front j’aperçus ses yeux se reposer,

Ses yeux bleus pleins d’amour et de douceur extrême ;

Puis, toute frémissante, elle y mit un baiser,

                    En murmurant : « Je t’aime ! »

 

Sous ses lèvres mon songe à peine est achevé...

Céleste vision, je la vois disparaître ;

Ô mon ange ! dis-moi, dis-moi si j’ai rêvé,

                    Toi que je crois connaître !

 

 

 

J. LACHELIN-DAGUILLON.

 

Paru dans L’Année des poètes en 1897.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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