Virgini Matri

 

 

Ô Sagesse créée, en qui l’autre se mire,

Ô Vierge, dont le nom murmuré sent la myrrhe,

Tu n’as pas écarté le bras qui me défend ;

Et voici bien des jours que je suis ton enfant.

Au berceau, mon destin fut mis sous tes auspices

Pour ton Fils je combats dans les saintes milices.

Je lutte par la voix, Prêtre, Apôtre, Chanteur :

Dans mon âme répands le souffle inspirateur.

Fais, par tes soins jaloux, ma douce providence,

Qu’en moi cessent tout mal et toute discordance ;

Sous ton manteau sacré, loin des corruptions,

Nourris la pureté de mes conceptions.

Temple vivant de Dieu, que, bientôt, je te dise

En des chants inspirés qui consolent l’Église :

Protège mon présent, garde mon avenir,

Et, pour que dans mes vers toujours je sache unir

La Foi prudente avec la poésie ailée,

Préside à mes travaux, Sagesse immaculée.

 

 

 

Louis LE CARDONNEL.

 

 

 

 

 

 

 

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