À la violette des champs

 

 

À peine la neige est fondue

Que tu braves l’humidité

Où longtemps ta timidité

Te retint dans l’ombre perdue.

 

En vain, aux mousses confondue,

Tu caches ta douce beauté

Pour nous fuir au seuil de l’été :

Ton âme simple, répandue

 

Sur l’herbe molle et le gazon,

Parfume tout ; cette raison

Malgré toi te rend triomphante.

 

Bonté sainte, vertu charmante,

On te distingue sans te voir ;

Heureux celui qui sait t’avoir !

 

 

Edwige LILLYANNA.

 

Paru dans L’Année poétique en 1906.

 

 

 

 

 

 

 

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