Enfants

 

 

En moi vit à jamais le reflet de vos yeux,

Le chant de vos jeunes visages,

Et le doux orient de vos cœurs chaleureux.

 

Regards sans défiance, à l’aube du voyage,

Humble foi puisée au berceau,

Père et Mère entrevus dans une même image

 

Comme une source ouverte, à l’horizon nouveau ;

Promesse et divine assurance

Au départ possédée, empreinte comme un sceau

 

Sur l’immense désir de vie et de croissance,

Dont l’inlassable élan jaillit

À chaque flot montant de votre renaissance,

 

Ô merveilleux enfants du monde ! Il ressurgit

Plus puissant que toute détresse.

Alors, nous nous prenons à chercher dans la nuit,

 

Par un appel profond, né de notre tendresse,

L’aurore que vous nous prêchez

Pour l’attendre de nous et de notre faiblesse,

 

Enfants, gages du Père au fond des cieux caché !

 

 

 

 

Hedwige LOUIS-CHEVRILLON,

Les îles du soir, collection

« Points et contrepoints »,

Éditions de la Revue moderne,

Paris 1972.

 

 

 

 

 

 

 

 

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