L’espoir

 

 

Les jours, ces grands vaisseaux qui voguent dans les cieux

En berçant leurs gréements avec des cris d’esclaves

Ils vont, hallucinés de rêves et d’épaves,

Les jours, ces grands vaisseaux qui traversent les cieux.

 

Lorsque l’ancre levée a centuplé leurs vœux

Les jours, ces doux berceaux délaissent leurs entraves

Sous l’horizon qui ploie offrant des signes graves

Lorsque l’ancre levée a centuplé leurs vœux.

 

Des pirates vainqueurs, ainsi que des saints Georges

À la poupe des jours parmi des balles d’orge,

Le cœur comme une flamme ont rencontré l’Espoir.

 

Où vont-ils s’échouer, ces porteurs de lumière,

Les jours, ces grands vaisseaux, ces vivantes galères,

Le ventre retourné qui les fait baver noir.

 

 

 

LUCEMAINE.

 

Recueilli dans : Maurice Delorme, Le Blason des Poètes,

Anthologie du Syndicat des Journalistes et Écrivains,

Éditions de la Revue moderne, 1965.

 

 

 

 

 

 

 

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