L’automne

 

 

Voici le riche automne,

Où le bon Dieu nous donne

Tous les fruits les plus beaux.

La grappe s’est mûrie,

Et la pomme rougie

Pend à mille rameaux. (bis)

 

Leur feuille s’est dorée,

Et la terre est parée

Des plus vives couleurs ;

Et, dans le fond des plaines,

Les montagnes lointaines

Sont comme des vapeurs.

 

Les troupeaux des montagnes,

Descendus aux campagnes,

Y paissent lentement ;

Tandis que la charrue

Avec effort remue

Le sillon qu’elle fend.

 

Sur l’eau du lac tranquille

Glisse la barque agile

Du robuste pécheur ;

Et parmi la bruyère

Fuit la perdrix légère,

Que poursuit le chasseur.

 

Le fléau, qu’on balance,

Retombant en cadence,

Frappe et foule le grain ;

Et Dieu, toujours fidèle,

De sa main paternelle

Nous donne notre pain.

 

C’est aussi sa puissance

Qui garde la semence

Qu’on a mise au sillon ;

Tandis que sur la haie

Il fait croître la baie

Qui nourrit l’oisillon.

 

Ainsi notre bon Père

Féconde cette terre,

Et comble tous nos vœux !

Mais qu’est cette richesse

Au prix de l’allégresse

Qu’il nous prépare aux cieux !

 

 

 

MALAN.

 

Recueilli dans

Recueil gradué de poésies françaises,

par Frédéric Caumont, 1847.

 

 

 

 

 

 

 

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