Les campanules blanches

 

 

Aux jours d’été,

Ardents, orageux,

Elles sont toujours les mêmes :

Blanches, élancées.

 

Que les spectres printaniers

Soient consumés !

Ici, vous êtes les rêves

D’un ailleurs éternel.

 

Le mal qu’on a traversé

Se noie dans le sang ;

Lavé, il se lève,

Le soleil de l’amour.

 

Des intentions hardies

Habitent le cœur malade

Des anges blancs sont debout,

Tout autour.

 

Ils restent les mêmes,

Élancés, aériens,

Aux jours étouffants

Et lourds d’orages.

 

 

 

Vladimir SOLOVIEV.

 

Recueilli dans Anthologie de la poésie russe

du XVIIIe siècle à nos jours, par Jacques Robert

et Emmanuel Rais, Bordas, 1947.

 

 

 

 

 

 

 

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