J’accepte avec une joie mêlée d’une sainte terreur de vous dire qui est pour moi Jésus-Christ. Quand tout me paraît absurde, que je suis angoissée, que la sensation de l’infini (dans le temps et dans l’espace) me tord le plexus, que je sens la présence évidente de Dieu, mais que je suis dans l’impossibilité de communiquer avec Lui, je me tourne, mais je me tourne effectivement vers le Crucifix (il y en a toujours un à ma portée).

Je touche le corps du Christ, mais je touche vraiment le bois, l’argent ou le bronze de cette représentation du Christ. (Mes doigts ont laissé des traces. Superstition !)

Je me dis qu’il ne peut pas avoir souffert et être mort pour rien, qu’il est pour moi le lien avec tout ce qui m’attire et m’effraie. Qu’il est le Fils de Dieu.

 

 

 

Carmen TESSIER,

rédactrice en chef de France-Soir,

dans Fêtes et Saisons, mars 1970.

 

 

 

 

 

 

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