Le fil de la Vierge
par
Émile MATHIEU
– ET dire que voilà la dernière étoupe de filasse que je mets à ma quenouille ! s’écria Catherine, d’un air désolé.
– Que veux-tu, fillette ! répondit une vieille femme accroupie devant le foyer, et occupée à activer le bouillonnement d’une marmite avec des brindilles sèches ; que veux-tu ! C’est comme ça, notre chènevière n’a presque point produit de chanvre cette année, c’est à nous de nous résigner.
– C’est facile à dire, reprit Catherine, en assujettissant nerveusement la filasse à sa quenouille avec un vieux ruban sans couleur, mais moi, grand’mère, je ne le prends pas comme vous. Seigneur ! quand je pense que mon petit frère Pierre n’aura pas une chemise neuve pour son Noël, voyez-vous, ça me fend le cœur. Ah ! qu’on est à plaindre d’être pauvre !
– Crois-tu donc, petite, dit la vieille femme en se relevant, crois-tu donc que les riches, parce qu’ils ont de l’or et de l’argent dans leurs coffres, soient toujours heureux ? Détrompe-moi, ma fille ; va, ils ne sont pas exempts de chagrins. Témoin Mme la comtesse, qui est restée veuve avec quatre enfants beaux comme le jour, et qui en a perdu trois. C’est-y ça des affligeations !... Aussi, la pauvre dame en est demeurée quasi insensée, car elle laisse sa fille unique, Mlle Blanche, suivre toutes ses volontés sans oser la contrarier, tant elle craint de lui causer du chagrin et de la rendre malade ! En voilà une qu’est terrible ! un vrai diable, qui fait damner toute la maison. On ne sait que faire pour la distraire ! « Je veux ci, je veux ça » ; quand elle a ce qu’elle a demandé, elle n’est pas encore satisfaite ; et tu crois qu’avec un pareil follet Mme la comtesse est heureuse ?
– Au moins elle n’est pas forcée de travailler pour gagner sa vie, tandis que nous...
– Ah ! petite, si elle était aussi pauvre que nous, elle élèverait mieux sa fille, qui, occupée à un dur travail, n’aurait pas tous les caprices qui font le malheur de sa pauvre mère et de ceux qui l’entourent.
– C’est pourtant vrai que cette jeune demoiselle-là est insupportable, dit Catherine en riant ; à preuve que, l’autre jour, je ramassais de l’herbe pour notre vache près du parc du château, et j’entendais Mlle Blanche qui disait à Mlle Justine sa bonne :
– Mon Dieu ! que je m’ennuie !
– Faites donc courir votre cerceau, Mademoiselle, cela vous distraira.
– Mais, ma bonne, quand je lui aurai fait faire quelques tours, ce sera toujours à recommencer.
– Eh bien, lancez votre cerf-volant dans l’air.
– Ah ! parlez-en, c’est ça un jeu amusant !...
– Pourquoi, alors, n’avez-vous pas apporté votre belle poupée ?
– Ma poupée ? ah ! bien, j’en suis lasse.
– Comment, lasse d’une poupée qui parle ?
– Vraiment, quand elle aura dit : « Papa, maman, bonbon, toutou, papain », ce sera tout ; j’en voudrais une avec laquelle je puisse converser.
Et là-dessus Mlle Justine lui a répondu :
– Je m’étonne, Mademoiselle, que vous n’ayez pas encore demandé la lune à Mme la comtesse.
Ah ! fallait voir la colère de Mlle Blanche ! Dans sa fureur, elle a brisé son cerceau et son cerf-volant !...
– Et tu crois, petite, que cette enfant-là est heureuse ?
– Dame, elle ne manque pas, comme nous, du nécessaire.
– Tu vois bien, fillette, qu’au milieu de sa richesse elle ne jouit de rien, tandis que toi, la moindre chose te fait plaisir.
– Hélas ! grand’mère, il ne faudrait en ce moment que quelques aunes de toile pour me satisfaire. Ah ! si le miracle du fil de la Vierge pouvait donc se renouveler en notre faveur, c’est ça qui serait beau !
– Ma fille, dit gravement la vieille femme, les miracles sont rares ; je sais que, pour ma part, je n’en ai jamais vu.
– Ah ! celui du fil de la Vierge est si beau ! Contez-le-moi donc, grand’mère.
– Je te l’ai si souvent dit, petite, que tu le connais à fond.
– Ça ne fait rien, je l’entendrais toujours sans me lasser, tant il est intéressant.
– Eh bien, fillette, dit la vieille femme en s’asseyant, puisque tu veux l’entendre encore, écoute.
Et, prenant son tricot, assujettissant ses lunettes sur son nez, la vieille commença ainsi :
– Pour lors, il y avait dans ce village, il y a des centaines d’années, une femme pieuse et craignant DIEU, qui possédait une nombreuse famille : douze enfants ! Cela faisait bien des bouches à remplir et des petits corps à vêtir. Malgré que le père fût un rude travailleur et la mère une ménagère active et épargnante, la huche manquait souvent de pain et les enfants de vêtements, et ça se conçoit : le champ et la chènevière ne grandissaient pas, et la famille augmentait chaque année... Justement, la saison avait été mauvaise et la récolte du chanvre à peu près nulle, ce qui faisait que la pauvre mère se désolait en filant sa dernière quenouille. « Seigneur ! qu’elle disait en regardant voltiger dans l’air les fils de la Vierge : Seigneur, mon Dieu ! si ces beaux fils, blancs comme des lis, pouvaient devenir des écheveaux et s’ajouter au petit nombre que je possède, que d’aunes de toile ils feraient, et comme mes enfants seraient bravement habillés !... » Et, tout en filant, elle suivait des yeux les jolis fils blancs qui ondulaient dans l’air, s’accrochant aux branches et volant de l’une à l’autre... Soudain, il lui passa dans l’esprit une idée, sûrement envoyée de Dieu, et elle se dit comme ça : « Si je priais de tout mon cœur la Sainte Vierge, et si je lui demandais de donner à son fil la force nécessaire pour en faire de la toile, peut-être exaucerait-elle ma prière !... » Là-dessus, elle se prosterne, et prie à mains jointes avec une grande foi et une grande ferveur, et conjure la Sainte Vierge de filer pour elle. Mêmement que, dans les temps anciens, l’on chantait un superbe cantique qui mentionnait le miracle. Ma grand’mère, qui l’avait entendu chanter par sa trisaïeule, n’en savait qu’un couplet ; elle me l’a appris.
– Oh ! chantez-le, grand’mère, je vous en prie.
– Mais je te l’ai chanté vingt fois, petite.
– C’est égal, j’ai toujours le même plaisir à l’entendre.
Et la vieille femme entonna le couplet suivant d’une voix tremblante :
Je suis dans un grand embarras,
Car j’ai douze enfants sur les bras ;
Secourez une pauvre mère,
Prenez pitié de sa misère.
Je vous en supplie à genoux,
Sainte Vierge, filez pour nous !
– Bref, là-dessus, mon enfant, continua la vieille femme, pendant neuf jours, la pauvre mère pria avec une grande dévotion, et se mit à récolter tous les fils de la Vierge qu’elle pouvait atteindre, et eut le soin de les placer dans un sac de toile. Les neuf jours passés, elle réunit les écheveaux qu’elle avait filés, en fit un paquet, puis, prenant le sac qui contenait les fils de la Vierge, elle dit comme ça en elle-même : « Oh ! comme il est pesant !... » La voilà qui se met en route... Plus elle s’avançait, plus le sac devenait lourd !... Elle arrive chez le tisserand : « Tisserand, je vous apporte mon fil, faites ma toile au plus tôt. » Là-dessus, l’ouvrier pèse la marchandise... Il ouvre le sac, et voit une grande quantité d’écheveaux de fil si blanc, si fin, si fort, qu’on n’avait jamais rien vu qui puisse lui être comparé ! Si bien que le tisserand dit à la femme : « Oh ! la mère, vous pouvez vous vanter d’être la meilleure fileuse qui soit au monde. » Et la pauvre femme s’en revint priant, et rendant grâces à Dieu et à la bonne Vierge Marie. Puis elle s’empressa de publier hautement l’éclatant miracle qui venait de s’opérer.
– Ah ! grand’mère, que c’est beau ! s’écria Catherine tout émue. Eh ! pourquoi ne reverrait-on pas un pareil miracle, puisque Dieu est aussi puissant et la Sainte Vierge aussi bonne ?
– Je te l’ai dit, ma fille, le monde d’à présent n’en est pas digne, et comme on n’a plus la foi des anciens, ni leur dévotion, ça fâche le bon Dieu, et il n’opère plus de miracles.
Catherine demeura pensive, et rêva la nuit suivante qu’elle voyait voler dans l’air les légers fils de la Vierge... qu’ils se changeaient en beaux écheveaux blancs,... qu’elle en remplissait son devantier, lequel devenait trop étroit pour les soutenir... Tout le jour, elle y pensa... et ce rêve trop flatteur devint, à la fin, une véritable obsession...
– Qu’as-tu donc, petite ? lui demanda un jour sa grand’mère, en la voyant pensive. Tu es là tout absorbée sans dire un mot, toi, d’ordinaire si parlante et si gaie ?
– Hélas ! c’est que je pense que mon petit frère Pierre n’aura pas de chemise neuve pour son Joël, et que ça me chagrine.
– Comment, tu te mets encore ces imaginations-là dans la tête ? Eh bien, ma fille, faut en prendre ton parti ; il arrive dans la vie de plus grands malheurs que celui-là. C’est même hontable, mon enfant, de prendre à cœur si petit ennui. Voyons, nous chercherons une vieille chemise de ton père et, dedans, nous en taillerons et ravauderons une pour le petit. C’est dit. Ah ! tiens, ça me fait songer que tout notre fil étant blanchi et en pelotes, il faudrait le porter au tisserand.
La jeune fille, à ces mots, devint rouge comme une cerise, et répondit avec un peu d’embarras :
– J’ai bien le temps. Dame, si tu veux laisser passer les autres avant nous... Je sais que beaucoup de gens dans le village lui ont déjà porté leur fil. Eh bien, j’irai la semaine prochaine, dit Catherine, s’empressant de sortir pour clore la discussion.
On était en automne, le temps était beau et encore chaud, ce qui faisait que Mme Blanche continuait ses promenades quotidiennes dans le parc, toujours accompagnée de sa fidèle Justine. Un jour que cette dernière, tout en tricotant, suivait de l’œil la fillette qui, un filet à papillons dans la main, marchait nonchalamment et ennuyée, selon son habitude, elle l’aperçut arrêtée devant la haute haie taillée qui formait la limite du parc, et paraissant regarder quelque chose qui semblait vivement l’intéresser. Soudain, se retournant, elle fit signe à Justine de venir la rejoindre, et, par ses gestes expressifs, parut lui recommander de s’approcher doucement. Celle-ci obéit et, regardant dans la direction que Blanche lui désignait, elle aperçut Catherine agenouillée et priant avec ferveur ; elle tenait dans sa main son chapelet que souvent elle baisait pieusement. Tout à coup se relevant, elle se mit à courir en élevant les bras, et parut saisir dans l’air quelque chose qu’elle plaça dans un sac de toile, après avoir fait le signe de la croix ; puis, au grand étonnement de la bonne et de la fillette, elle recommença la même course... Tout à coup, Blanche dit tout bas à Justine :
– Je vois maintenant ce qu’elle récolte, elle vient de s’approcher de la haie, elle a pris des fils de la Vierge arrêtés aux branches et les a mis dans son sac.
– C’est sans doute pour faire quelque remède de bonne femme, dit Justine en riant, et, sans plus rien ajouter, elle s’éloigna avec la fillette.
Mais comme le lendemain la même scène se renouvela, pour le coup, Mlle Blanche, fort intriguée, voulut absolument savoir pourquoi Catherine faisait une aussi singulière récolte, et, écartant les branches de la haie, elle appela la jeune fille, qui, loin de lui répondre, se mit à courir et s’enfonça dans le taillis. Mlle Blanche entra dans une violente colère et s’en fut, vers sa mère, se plaindre de l’impolitesse de Catherine, et déclara qu’elle voulait, et sans retard, savoir pourquoi la jeune fille récoltait des fils de la Vierge. La volontaire enfant ajouta qu’elle n’aurait point de repos qu’elle n’en fût instruite, et qu’il fallait que Justine allât à l’instant s’en informer, et comme celle-ci hésitait, la fillette se mit à pousser des cris perçants.
– Mlle Justine, dit la comtesse, faites ce que désire cette enfant.
– Madame la comtesse comprendra que si je vais chez Catherine, elle sera probablement rentrée dans sa maison, et s’obstinera à ne rien dire, puisqu’à la voix de Mademoiselle qui l’appelait, elle s’est empressée de disparaître ; tandis que demain matin, pendant qu’elle conduira sa vache au pâturage, j’irai chez la mère Laruette, sa grand’mère, que je trouverai seule et qui ne fera aucune difficulté pour me révéler ce que Mademoiselle tient tant à connaître. La mère Laruette est une digne femme qui a élevé sa petite-fille dans de grands sentiments d’honnêteté et de religion ; elle demeure avec son fils qui est veuf et a deux enfants, Catherine l’aînée, âgée de seize ans, et un petit garçon de neuf ans. Leur père est bûcheron, c’est un métier dans lequel on travaille durement pour gagner petitement. Mais ces gens-là sont fiers et ne se plaignent jamais ; ils sont fort estimés dans le village. La petite révoltée parut enfin convaincue de la raison alléguée par Justine, et il fut décidé que cette dernière se rendrait, le lendemain matin, chez la mère Laruette. Mlle Blanche ne dormit que d’un œil cette nuit-là, et ne voulut consentir à manger son chocolat que lorsqu’elle eut vu partir sa bonne pour le village. La mère Laruette reçut Justine avec force révérences. Mais quand celle-ci lui eut fait part du sujet qui l’amenait, la vieille femme se mit à pousser des cris d’étonnement, leva les bras au ciel en s’écriant :
– C’est-y Dieu possible !... C’est-y croyable que cette enfant-là ait pu se faire de pareilles imaginations !... Ah ! pauvre petite, je devine maintenant pourquoi elle était si triste et si en elle – même ces jours derniers !...
Et après s’être récriée sur tous les tons, elle raconta à Justine comment Catherine se désolait à la pensée que son petit frère Pierre n’aurait pas une belle chemise neuve pour son Noël, et comme son interlocutrice paraissait ne rien comprendre à ses discours, la mère Laruette lui raconta la légende du fil de la Vierge. Tout fut expliqué.
– Ah ! pauvre fille, dit Justine attendrie, quelle foi et quelle piété !
Et recommandant à la vieille femme de ne point parler à sa petite-fille de leur entrevue, elle se hâta de revenir au château et de raconter à la comtesse et à Blanche ce qu’elle venait d’apprendre.
– Oh ! maman, ma chère maman ! s’écria la fillette en se jetant au cou de sa mère, il faut donner beaucoup de toile à la pauvre Catherine.
– Oui, ma chère enfant, répondit la comtesse avec émotion, c’est à nous de renouveler le miracle du fil de la Vierge.
– Oh ! que je suis heureuse, disait la fillette en frappant joyeusement ses mains. Vite, vite, maman, donnez-moi de la toile.
– J’enverrai Justine en acheter une pièce à la ville, et tu l’offriras toi-même à Catherine.
– Quel bonheur ! s’écria la petite fille en sautant de joie. Faites partir Justine de suite ; dites, maman, que vous voulez bien ?
– Je vais dire au cocher d’atteler à l’instant... Je veux aller faire cette emplette avec ma bonne. Mon Dieu ! que je suis contente !...
Et quelques heures après, Blanche entrait triomphante dans le salon, suivie de Justine qui portait une belle pièce de toile. Lorsque Catherine revint, le soir, à la maison, elle se demanda intérieurement pourquoi sa grand’mère, si expansive d’ordinaire, avait un air de mystère. Mais, fatiguée par les rudes travaux de la journée, la jeune fille, aussitôt qu’elle eut soupé, entra dans le petit réduit où elle couchait, et, après avoir dévotement prié, elle se mit au lit. Le jour commençait à poindre quand elle s’éveilla. Ses idées n’étaient pas encore bien nettes... et, vaguement, elle regardait un objet déposé sur un vieux coffre en face de son lit... La forme ne s’en dessinait pas encore parfaitement... Peu à peu, la clarté du matin pénétrant par l’étroite fenêtre de la petite pièce, il lui sembla voir comme un rouleau de toile ! « Je rêve », pensa-t-elle... Elle se frotta les yeux, et se mit sur son séant... Oui, elle était bien éveillée... Le doute n’était plus permis, car un rayon de soleil frappait juste sur le rouleau... À demi folle de saisissement et de surprise, la jeune fille s’élança hors de son lit, s’avança vers le coffre, promena ses mains sur la toile, et fut enfin convaincue qu’elle n’était pas le jouet d’une illusion !... Le léger bruit d’une porte qui grinçait lui fit tourner la tête, et elle aperçut le visage ridé de sa grand’mère, qui, la regardant d’un air narquois, lui dit en souriant :
– Hein, petite, la Sainte Vierge a fait miracle ?
Et comme la jeune fille demeurait tout ébahie :
– Oui, mon enfant, continua-t-elle, le miracle est bien arrivé, mais non comme tu le croyais. N’est-ce pas la bonne Vierge qui t’a inspiré la pensée de recueillir ces beaux fils blancs ? N’est-ce pas par sa volonté que Mlle Blanche, en se promenant, t’a vue prier et faire pieusement ta récolte ? N’est-ce pas elle encore qui a voulu en savoir la cause ? et, lorsqu’elle a connu ton secret ; n’a-t-elle pas demandé à sa mère de nous venir en aide ? Voilà, fillette, comment s’opèrent les miracles : nous irons, ce matin, remercier la gentille enfant et sa bonne mère de leur don généreux.
Et à dix heures du matin, la mère Laruette et sa petite-fille, en habits des dimanches, se présentaient au château, et se confondaient en révérences et en remerciements.
– C’est à nous de vous remercier, dit gracieusement la comtesse, car, grâce à vous, ma fille a compris où se trouve le véritable bonheur ; il consiste dans le bien que l’on fait aux déshérités de la fortune ; en s’occupant de ceux-là, désormais, ma chère enfant n’aura plus un moment d’ennui, car elle comparera son sort à celui de ceux qui doivent travailler pour gagner péniblement le pain nécessaire à leur existence. Et moi, j’y puise aussi une salutaire leçon, car, en m’abandonnant à mon extrême douleur, j’ai souvent négligé de penser à ceux qui sont plus malheureux que moi.
– Oh ! maman, s’écria Blanche en embrassant sa mère, je sens que je me suis montrée, trop souvent, bien exigeante et bien insupportable. Mais je promets de me corriger de tous ces défauts, et je puis dire aussi que, pour moi, la Sainte Vierge vient d’opérer un grand miracle.
– Ainsi soit-il ! dit la mère Laruette en se signant dévotement.
Émile MATHIEU, Les aventures de Toini,
Desclée De Brouwer, s. d.