Citations et extraits

 

 

 

 

 

 

par

 

 

 

 

 

 

Henri MATISSE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui m’intéresse le plus, ce n’est ni la nature morte, ni le paysage, c’est la figure. C’est elle qui me permet le mieux d’exprimer le sentiment pour ainsi dire religieux que je possède de la vie...

 

Henri MATISSE, « Notes d’un peintre »,

La Grande Revue, 25 décembre 1908.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

*

 

Une œuvre doit porter en elle-même sa signification entière et l’imposer au spectateur avant même qu’il en connaisse le sujet. Quand je vois les fresques de Giotto à Padoue, je ne m’inquiète pas de savoir quelle scène de la vie du Christ j’ai devant les yeux, mais tout de suite, je comprends le sentiment qui s’en dégage, car il est dans les lignes, dans la composition, dans la couleur, et le titre ne fera que confirmer mon impression.

 

Henri MATISSE, « Notes d’un peintre »,

La Grande Revue, 25 décembre 1908.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

*

 

Ce qui m’importe le plus ? De travailler mon modèle jusqu’à ce que je l’aie suffisamment en moi pour pouvoir improviser, laisser courir ma main en parvenant à respecter la grandeur et le caractère sacré de toute chose vivante.

 

Henri MATISSE.

 

Propos rapporté par Gaston DIEHL,

Peintres d’aujourd’hui. Paris,

Collection Comoedia-Charpentier, 1943.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

*

 

L’artiste ou le poète possèdent une lumière intérieure qui transforme les objets pour en faire un monde nouveau, sensible, organisé, un monde vivant qui est en lui-même le signe infaillible de la divinité, du reflet de la divinité.

 

Henri MATISSE.

 

Réponse à une interview, citée par S. FUMET,

La poésie à travers les arts. Paris, Alsatia, 1954, p. 83.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

*

 

J’ai commencé par le profane, et voici qu’au soir de ma vie, tout naturellement je termine par le divin. Au cours de ma carrière, j’ai bataillé, je me suis heurté contre des forces qui semblaient vouloir m’arrêter. Un jour, je me suis trouvé devant l’issue tant désirée. Ce n’est pas moi qui l’ai découverte, qui ai réalisé mon état d’âme, il me semble qu’une idée, un idéal, se sont imposés à moi.

 

Henri MATISSE.

 

Propos rapportés par Mgr Rémond,

dans L’Art sacré, juillet-août 1951.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

*

 

Ce que j’ai réalisé dans la chapelle, c’est la création d’un espace religieux.

Je veux que ceux qui entreront dans ma chapelle se sentent purifiés et déchargés de leurs fardeaux.

 

Henri MATISSE.

 

Propos rapportés par le P. Coururier,

dans L’Art sacré, juillet-août 1951.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

*

 

C’est moi qui ai fait cela ? Ce n’est pas possible... Non ! Je ne l’ai pas fait tout seul...

Lorsque je me recueille dans cette chapelle, je me sens bien... J’ai l’impression que Dieu me pardonne mes péchés.

 

Henri MATISSE.

 

Propos rapportés par le P. Avril,

dans L’Art sacré, novembre-décembre 1954.

 

Recueilli dans Les créateurs et le sacré,

par Camille Bourniquel et

Jean Guichard-Meili,

Cerf, 1956.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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