Dynam-Victor Fumet
(1867 – 1949)
Notice biographique extraite de:
Jean Guichard-Meili, Jean Mauduit et Michel de Saint-Pierre,
Les plus belles prières, Amiot-Dumont, 1953.
Le père de l’écrivain Stanislas Fumet, compositeur, pianiste et organiste (au collège de Juilly, puis à l’église Sainte-Anne à Paris), connut dans sa jeunesse une évolution spirituelle très violente: il fut militant anarchiste avec Louise Michel et le prince Kropotkine, s’adonna aux sciences occultes avant de découvrir le Dieu des Juifs qui le ramena au christianisme. Musicalement, il appartient à la génération de Debussy, de Dukas, d’Erik Satie. Improvisateur hors de pair, il n’écrivit que pour lui seul et ses proches, resta isolé du monde artistique. De ses œuvres symphoniques (Les Trois Âmes, Transsubstantiation, Le Sommeil d’Adam, La Prison glorifiée, etc.) Paris a cependant connu quelques-unes. Son élévation spirituelle, un rare mélange d’ingénuité et de savoir, une extrême condensation de la pensée font de lui un musicien mystique par excellence. Tout son art est puisé à la source du divin Silence : « La musique originelle, disait-il, est la première-née du Silence dans la réclusion de l’amour. »
Dynam-Victor Fumet est l’auteur de deux petits livres où il n’est point question de musique: La Divine oraison et Notre sœur la douleur.