Ernest Hello

 

 

 

 

 

par

 

 

 

 

 

Henry MOELLER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DURENDAL a prévenu ses lecteurs, dans sa geste idéale, « qu’elle aurait à rendre, à plusieurs des nôtres, une justice tardive, mais nécessaire ». Au premier rang de ceux que nôtres hautement nous proclamons, il n’est pas besoin de le dire, n’est-ce pas ? – est notre grand et cher Ernest Hello, ce fier génie chrétien, si odieusement méconnu des siens, un des plus fastueux penseurs catholiques de cette génération. Nous ne nous lasserons jamais, nous, ses admirateurs convaincus, de clamer la grandesse de cet esprit éminent, en dépit de l’indifférence stupide de quelques esprits contemporains étroits, abrutis par le plus intransigeant classicisme.

J’ai dit : notre grand et cher Hello. En effet, parmi les auteurs de prédilection, il en est que l’on se contente d’admirer, d’autres, qu’à la fois on admire et on aime. Ernest Hello est de ceux que nous admirons et que nous aimons. Oui ! nous admirons d’enthousiasme ce majestueux génie et nous aimons, avec toute la passion de nos cœurs, cette âme d’élite. Si Ernest Hello a été une des plus lumineuses intelligences du siècle, ce fut, en plus, une de ces âmes royales – Barbey d’Aurevilly les appelait : des âmes princesses – que Dieu se plaît à envoyer de temps en temps au monde vieillissant, pour le réveiller de son assoupissement et « lui parler, dans le présent, le langage de l’avenir 1 ».

Hello, c’est l’homme de l’idéal. Tout Hello est dans cette définition. L’idéal, c’était sa vie. Il ne respirait que pour lui. L’œil de cet aigle de génie était sans cesse fixé sur ce soleil des intelligences. Son cœur ne battait que pour lui. Vers lui montaient, nuit et jour, toutes les plus ardentes aspirations de son âme enthousiaste. À l’encontre de l’homme médiocre, qui n’a qu’une passion, – dit Hello, – la haine du beau, il n’eut qu’une passion : la passion de l’idéal ! Ce fut l’unique effort de toute sa vie, la règle de toutes ses pensées, de tous ses actes. Il s’absorba en lui, il s’y transfigura. L’idéal, c’était, pour Hello, ce pain quotidien de l’âme, dont il disait : « Nous sommes grands à ce point que rien ne nous suffit pour nous nourrir 2. » Il se serait passé plus aisément du pain matériel que de ce pain-là, qu’il dévorait avec l’avidité d’un affamé. Plus il en mangeait, plus il en avait faim.

L’esprit peut être fasciné un moment par une beauté créée, il finit toujours par se lasser. Les charmes de la créature, étant contingents, sont impuissants à assouvir complètement notre aspiration vers le beau. Mais l’idéal, c’est le beau infini, c’est l’océan de la beauté, c’est le beau dans son essence ! Plus on le scrute, plus il s’agrandit. L’esprit, en le contemplant, y découvre continuellement de nouvelles magnificences. Jamais il ne l’épuise. Tout homme éprouve dans l’intimité de son être un instinctif besoin de cet idéal pour lequel il a été créé. Les énergies de son âme l’exigent aussi impérieusement que la faim appelle le pain. Mais l’homme de génie est doué de facultés plus affinées que l’homme vulgaire, sa faim d’idéal est plus impérieuse, plus irrassasiable, plus absolue.

Telle, la nature d’Ernest Hello. L’idéal, qui, pour les gens du monde, n’existe pas, était, pour Hello, la plus vivante des réalités. « Toutes les fois qu’on parle de vérité et de beauté, de choses éternelles, de choses invisibles, – dit-il, – l’homme du monde se croit au spectacle 3 ! » Mais Ernest Hello ne s’inquiétait pas du monde, « dont la principale occupation », disait-il dans son langage profond, est « de fuir la face de saint Jean 4 » et « dont les portes se ferment instinctivement devant l’homme supérieur, alors que les gens médiocres n’ont qu’à se présenter pour qu’elles s’ouvrent 5 ». Il ne se souciait guère de ses idiotes affaires, de ses folies et de ses névroses, de sa sotte vanité, de ses plaisirs imbéciles, de ses appétits de bête fauve. Quand il daignait se tourner vers ce monde-là, c’était pour lui jeter, avec le haussement d’épaules du dédain, un regard de mépris, c’était pour le maudire, pour lui reprocher, à l’égal d’un crime, son indifférence vis-à-vis de l’idéal. Le plus grand scélérat, pour Hello, n’est pas celui qui attente à la vie du corps, mais celui qui tue l’idéal dans les âmes.

« Le monde, – disait-il, – c’est l’impureté même, c’est l’infâme par excellence, c’est la vieillesse. Il est bien difficile d’imaginer sur la terre combien les gens du monde sont vieux 6 ! » Il définissait l’homme du monde : « Celui qui essaie de faire, entre l’artiste et le monsieur chrétien, une réconciliation 7. »

Hello, c’est l’homme de l’intuition ! le penseur ! le voyant !

La plupart des hommes ne s’élèvent à la vérité que par les sentiers tortueux du raisonnement. Le génie va droit à elle comme la flèche va droit au but. Il la perçoit instantanément. Un coup d’œil lui suffit. L’homme vulgaire raisonne, le génie voit ! Quand la vérité vient à lui, il ne lui demande pas : qui es-tu ? il s’écrie immédiatement : c’est évident.

Voilà Ernest Hello.

Quand on lit, même dans ce qu’il a écrit de plus simple, les œuvres extraordinaires de l’extraordinaire Ernest Hello, on est à chaque instant et tout d’un coup ébloui par un éclair de génie. C’est quand il vous lance une de ces pensées profondes « qui vous font sentir en frissonnant le voisinage de l’éternité 8 ». D’instinct on s’arrête. L’esprit, illuminé subitement par cet éclair, sent le besoin du recueillement. Hello vous dit, en une parole de feu, une vérité d’une telle fécondité, qu’elle aurait besoin, pour se développer, de tout un volume. Cette parole renferme plus de lumière que cent autres livres vides et banals.

Ernest Hello fait penser, parce qu’il fut lui-même un penseur. Il vécut plus au dedans qu’au dehors de lui-même. Il considérait comme les meilleures de sa vie les heures de la solitude, du recueillement et de la contemplation, dont il disait : « Chacun de nous ne connaît-il pas ces heures admirables de lumière intérieure où il semble que l’homme en présence et en possession de lui-même s’aperçoive pour la première fois et se reconnaisse ? On dirait que, débarrassé des obstacles et délivré des ténèbres derrière lesquelles il était voilé à lui-même, il entre enfin dans la liberté et dans la joie de son être ! C’est le réveil du regard humain ! 9 »

Le chef-d’œuvre d’Hello, c’est : L’Homme. Jamais écrivain n’a mis au service de l’idéal de telles munificences de langage, d’enthousiasme et d’inspiration, qu’Hello, dans cet admirable traité de l’homme.

Beaucoup de livres seront depuis longtemps ensevelis dans le sépulcre sept fois scellé de l’oubli, qu’il éveillera encore l’admiration du penseur, que les artistes et les poètes y puiseront leur inspiration et que les jeunes talents y découvriront l’idée révélatrice. Vainement ils l’ont cherché jadis, cette idée-là, dans leurs béats manuels. Leurs maîtres, qui « se dispensant de penser à l’infini en dispensent leurs écoliers 10 », – selon la parole d’Hello, – étaient incapables de la leur communiquer. Hello leur dira cette parole de vie, qui décide de tout un avenir.

S’il est un livre dont il faut dire au monde la fameuse parole qui décida de l’avenir du grand Augustin : Tolle et lege : prends et lis ! c’est bien celui-là. Je jugerais volontiers de la valeur d’un homme, d’après l’impression que la lecture de ce livre magistral lui ferait. Si ce livre n’a pas de sens pour lui, qu’il dise un éternel adieu aux choses de l’esprit. Il n’est pas né pour les comprendre. Qu’il renonce à la poésie, à l’art, à la pensée, à l’infini, à ce qu’Hello appelait « les choses invisibles et éternelles » ! L’idéal n’est pas son fait. Il n’est pas taillé à sa mesure. Il n’est pas capable de saisir la question, la grande question, celle qu’Hello appelait l’unique question, celle qui vaut seule la peine d’être étudiée. Si, au contraire, le lecteur, je ne dis pas : en jetant un coup d’œil superficiel et distrait dans ce livre, mais en le méditant, – car c’est un livre qui doit être savouré à petites doses, tant il est substantiel, – se sent empoigné, s’extasie à la vue des splendeurs qu’il renferme, laisse choir le livre des mains, en s’écriant : Oh ! que c’est beau ! Quel génie ! Quelle révélation ! Je lui dirais sans hésiter : Vous, vous êtes quelqu’un. Consacrez-vous à la littérature, à l’art, au culte du beau. L’idéal, c’est votre pays. Vous y êtes chez vous.

Tous les chapitres de ce livre admirable sont rutilants de beauté, débordants de sève intellectuelle, imprégnés de poésie, saturés d’idéal. Mais la plus belle partie, celle qu’Hello semble avoir développée avec le plus de complaisance, c’est certainement la dernière, où il est traité de l’art. Hello nous en dit lui-même la raison : « L’art, c’est la pensée qui a occupé toute ma vie ! » Et pourquoi ? Parce que « l’art est dans l’ordre naturel la manifestation de l’idéal 11 ». Or, nous l’avons dit, Hello c’est l’homme de l’idéal. L’art est un, dans la pensée d’Hello, et il voudrait tout dire en une parole. Mais le verbe humain est boiteux. Dieu seul est capable de prononcer une de ces paroles éternelles, qui disent tout en un mot. « L’art, sans violer son unité, adoucira ses splendeurs immenses et complaisantes, pour les accommoder à notre spécialité humaine 12. » Ernest Hello avait, de l’art, de l’artiste et de sa mission, l’idée la plus grandiose que l’on puisse rêver. « L’art, dit-il, a été, est et sera toujours une ascension. » Combien suggestive sa définition de l’artiste : « L’artiste, l’artiste digne de ce nom, c’est celui qui donne de l’air à l’âme humaine. L’art dans une certaine mesure et dans un certain moment est la force qui fait éclater la voûte du souterrain où nous étouffons. Quand l’âme se trouve en face d’un véritable artiste, elle a de l’air : elle respire, elle prend conscience d’elle-même, elle s’écrie : Oui, mon Dieu, je suis grande et je l’avais oublié 13 ! »

La mission de l’artiste, de « cet homme investi d’une telle dignité et d’une telle puissance que sa pensée devient le pain qui nourrit les autres hommes, le sang qui circule dans leurs veines, c’est de réveiller dans le public l’étincelle menacée, l’inquiétude du beau 14 ». Parole magnifique, que tous les artistes de tous les siècles devraient prendre pour devise.

Ernest Hello aurait voulu prendre en main le fouet du Christ chassant les vendeurs du temple, pour expulser du temple de l’art les infâmes qui le polluent en prostituant leur talent, dont ils se servent, non pour exalter, mais pour ravaler l’âme humaine. Il maudissait ces exploiteurs du vice, « ces hommes qui s’appellent artistes et qui ont peur que cette terre ne soit pas assez pleine de boue. Ils veulent renchérir sur les hontes de la vie réelle par les hontes de la vie imaginaire, où ils nous promènent 15 ».

N’est-il pas providentiel, que le chef-d’œuvre d’Hello fasse sa réapparition dans le monde littéraire, à l’heure même où l’idéal semble vouloir prendre sa revanche. Pourquoi les esprits sont-ils lassés du naturalisme, au point d’en avoir la nausée ? Parce que l’intelligence humaine est créée pour l’idéal. Or, le naturalisme, – dit Hello, – c’est « la négation franche de l’idéal, la suppression radicale de l’art 16 ».

Notre siècle est sous le coup d’une crise formidable. Le navire de la société humaine est ballotté en tous sens par une mer houleuse, tourmentée par le déchaînement de la plus furieuse des tempêtes. Le ciel est menaçant. L’horizon est noir. Le tonnerre gronde sourdement dans le lointain. De sinistres éclairs déchirent les nuées. La foudre est suspendue sur nos têtes et semble prête à éclater. L’anarchie la plus complète divise les âmes et règne dans les idées sociales, littéraires et politiques. La société en désarroi ne parvient pas à s’orienter. Elle a perdu sa boussole, elle clame d’urgence après un pilote, elle scrute anxieusement l’horizon, cherchant à y découvrir le phare étincelant qui doit la guider au port. Hello lui montre dans son livre le phare du salut. Ce phare, c’est l’idéal ! en langage chrétien, c’est Dieu !

Le chancre qui ronge la société moderne, d’après Hello, c’est un immense ennui. Le XIXe siècle s’ennuie, parce qu’il a perdu la vraie notion de l’idéal, « il s’ennuie, parce qu’il vit sans Dieu. L’ennui du XIXe siècle n’est pas un ennui superficiel, c’est un ennui profond, un abîme. Le gouffre béant ne peut être comblé que par Dieu, car Dieu seul suffit, pour que l’homme ne s’ennuie pas 17 ».

Le monde écoutera-t-il la parole de vie de ce voyant génial, au verbe de feu ? Les catholiques rendront-ils enfin justice à ce grand croyant, dont la foi égalait le génie ? Assez longtemps ils l’ont tenu enseveli dans les oubliettes d’un silence de conspirateur. L’indifférence du public chrétien à l’égard d’un des plus grands hommes de notre littérature catholique contemporaine est insondable ! Faut-il l’attribuer à l’ineptie, à l’impuissance de s’élever jusqu’au génie, à la médiocrité en un mot ? Oh ! alors je comprends la haine d’Ernest Hello pour l’homme médiocre, dont il donne la hideuse mais vivante photographie dans un des plus beaux chapitres de L’Homme.

Hello abominait la médiocrité, au delà de toute humaine expression ! D’aucuns lui en ont fait un crime. Ce sentiment n’est pas chrétien, a-t-on dit. Ceux qui parlent ainsi n’ont pas lu, ou n’ont pas compris, les vigoureuses pages d’Hello sur l’homme médiocre. Il ne lui reproche pas du tout une incapacité dont il ne peut mais, il ne le considère pas du tout comme un monstrueux pécheur, ainsi qu’on a écrit. Il ne déteste que l’homme médiocre qui ne veut pas convenir de sa médiocrité, qui se croit quelqu’un, qui s’érige en censeur du génie, qui va jusqu’à se vanter d’être médiocre. Voilà l’animal qu’il fustige de si maîtresse façon.

Ernest Hello le hait à cause de son dédain vis-à-vis du génie. Il lui reproche son mépris pour l’homme supérieur, sa haine du beau, sa déférence pour l’opinion publique, – celle des imbéciles, – son impertinence à juger les hommes sur leur succès, leur fortune. Il en veut à l’homme médiocre, pour sa passivité, son antipathie pour tout ce qui est jeune, sa sympathie enthousiaste pour tout ce qui sent le moisi, – c’est beau parce que c’est vieux est un dogme fondamental de son credo, – enfin et surtout sa manie de taxer d’exagération tout ce qui est noble, tout ce qui est génial, tout ce qui est sublime, c’est-à-dire, tout ce qui dépasse la pitoyable envergure de son tout petit esprit. « Si le mot exagérer n’existait pas, – dit Hello, – l’homme médiocre l’inventerait 18 ! »

Hello s’insurge contre l’homme médiocre parce qu’il manque de charité intellectuelle, la plus rare des charités, a dit Ernest Hello, dans le chapitre vraiment inspiré de la charité intellectuelle.

Il se fut révolté, lui, et on s’imagine avec quelle superbe violence ! contre l’homme médiocre qui serait venu lui soutenir, par exemple : que le talent est une névrose, que les hommes supérieurs sont des fous, que le génie est une forme de déséquilibration mentale, – que « l’aurea mediocritus n’est pas vraie pour la fortune seulement : qu’elle l’est surtout pour l’intelligence ». Il lui eut répondu : Vous blasphémez le don de Dieu. Vous parlez le langage de Satan ! C’est vous et les gens de votre bord que le Christ eut en vue lorsqu’il confondit le Tentateur, sur la montagne, par cette fière réponse dont l’homme médiocre, cet eunuque intellectuel ! est essentiellement inepte à saisir la profondeur : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de parole. »

Oui, il y a des hommes « qui ont plus besoin de lumière, de parole et même de parole splendide que de pain ! » – comme dit notre admirable Hello. « Il en est qui ont besoin que la parole leur arrive à eux revêtue de magnificence ! Il en est qui ont besoin non seulement pour l’ornement de l’intelligence, mais même pour la vie de l’âme, que la parole arrive à eux telle que leur âme est faite pour la désirer, pour la recevoir, pour se l’assimiler 19. »

Au génie, Dieu a confié le soin de distribuer aux âmes l’aumône royale de la parole de lumière. Et celui qui décourage le génie est « l’homicide de toutes les âmes qui auront besoin de lui dans le présent et dans l’avenir 20 ». Il empêche le génie de remplir sa mission, car l’homme de génie a une mission, et une grande mission à remplir dans le monde : celle de ramener les âmes à l’idéal par l’exaltation du beau ! « Personne ne peut savoir – dit Ernest Hello – combien le beau fait de bien 21. » L’artiste est l’apôtre du beau. Il fait le bien en créant des chefs-d’œuvre. Tout chef-d’œuvre, indépendamment même de son créateur et quand bien même l’artiste ne serait pas un croyant, est une bonne action. C’est une révélation de l’idéal infini. Car tout ce qui est beau est un reflet de la beauté absolue 22.

La fonction du génie, c’est d’arracher l’âme humaine aux viletés du terre à terre de l’existence et de l’emporter sur les ailes de l’enthousiasme, jusqu’à la contemplation amoureuse des splendeurs idéales du beau infini. Or, nul artiste de la plume ne s’est acquitté de cette fonction avec autant de talent et de conviction que notre grand et immortel Ernest Hello. L’âme humaine lui en devra une reconnaissance éternelle. Sa mission n’est pas finie. Elle durera aussi longtemps que vivra son chef-d’œuvre : c’est-à-dire toujours ! Nous osons l’espérer, pour l’honneur de l’intelligence humaine. Aidons ce puissant génie dans l’accomplissement de sa mission idéale, en lui faisant la charité de notre admiration sympathique 23, cette aumône intellectuelle, dont sa grande âme fut si avide et qui lui fut impitoyablement et brutalement refusée de son vivant, et en travaillant à la divulgation de ses chefs-d’œuvre. Souvenons-nous de la grande parole d’Hello : « Celui qui donne la mort à un livre de génie donne la mort à toute la postérité qu’aurait ce livre 24. » Bien loin de demander avec l’homme médiocre, « le plus froid et le plus féroce ennemi de l’homme de génie 25 », la suppression des âmes princesses, si nécessaires au vieux monde, disons plutôt avec le grand Ernest Hello : « Que Dieu donc nous donne des hommes de génie assez ambitieux pour s’oublier, assez grands pour être humbles, assez humbles pour être grands, qui restituent aux choses leur majesté perdue 26. »

 

 

L’abbé Henry MOELLER.

 

Paru dans Durendal en 1894.

 

 

 

 

 



1  L’HOMME, p. 313 : La critique. (Nous citons d’après l’édition originale, Paris, Palmé, 1872.)

2  L’HOMME, p. 129.

3  L’HOMME, p. 365 : L’art.

4  L’HOMME, p. 112 : Le monde.

5  L’HOMME, p. 305 : L’art.

6  L’HOMME, pp. 108 et 116 : Le monde.

7  L’HOMME, p. 367 : Le mépris de l’art.

8  L’HOMME, p. 321 : L’art.

9  L’HOMME, p. 307 : L’art.

10  L’HOMME, p. 316 : L’art.

11  L’HOMME, p. 293 : L’art.

12  L’HOMME, p. 203 : L’art.

13  L’HOMME, p. 299 : L’art.

14  L’HOMME, p. 311 : L’art.

15  L’HOMME, p. 311 : L’art.

16  L’HOMME, p. 385 : Tendances actuelles de l’art.

17  L’HOMME, p. 395 : Le roman.

18  L’HOMME, р. 58.

19  La charité intellectuelle, p. 366. (Plateaux de la balance.)

20  La charité intellectuelle, p. 396.

21  La charité intellectuelle, p. 379.

22  Toute créature glorifiée est un reflet de Dieu ! (L’HOMME, p. 348 : L’art.)

23  Celui qui comprend fait à celui qui parle une immense charité. (La charité intellectuelle, p. 370.)

24  La charité intellectuelle, p. 306.

25  L’HOMME, p. 62 : L’homme médiocre.

26  L’HOMME, p. 326 : L’art.

 

 

 

 

 

www.biblisem.net