Louise Bertin

(1805-1877)

 

Notice biographique extraite de :

Alphonse SÉCHÉ, Les Muses françaises.

 

 

 

 

Louise-Angélique Bertin, qui ne fut pas seulement poète, mais encore peintre et compositrice, était la fille de Bertin l’aîné, fondateur des Débats.

Elle naquit le 15 février 1805 aux Roches, près Bièvre, et mourut à Paris le 26 avril 1877.

Au théâtre, Louise Bertin a donné Guy Mannering (d’ailleurs représenté chez elle); le Loup-Garou, opéra-comique (1827), qui fut très malmené par le public et la critique; Fausta (aux Italiens, 1851), qui ne réussit guère mieux; et Esméralda (Opéra, 14 nov. 1836), dont le livret avait été tiré par Victor Hugo lui-même de Notre-Dame de Paris. Il paraît que la partition n’était pas sans mérites, mais Hugo, qui n’avait pas l’habitude de travailler pour l’opéra, avait écrit un livret touffu qui ne contribua pas peu à faire mal accueillir l’œuvre de Mlle Bertin.

En poésie, Louise Bertin a laissé deux volumes : c’est une suite de cantiques pieux, non dépourvus de souffle ni d’élévation.

« Quoique, – nous dit Saint-Beuve, à propos des Glanes, le premier recueil de Mlle Bertin, – quoique certes, la fraîcheur et la grâce n’y manquent pas, ce volume a peu le caractère d’un début. La forme atteste une main habile et presque virile d’artiste; le fond exprime une âme de femme délicate et ardente, mais qui a beaucoup pensé, et ne prend guère l’harmonie des vers comme un jeu. » Et un peu plus loin : « Une pensée religieuse, élevée, sincère, parfois combattue et finalement triomphante, a inspiré un bon nombre de pièces, qui ne sont pas un indigne pendant, ni une contrepartie dérogeante des graves rêveries que M. Victor Hugo a lui-même adressées à Mlle Bertin sous le titre de Pensar, Dudar, et de Sagesse. »

  

 

 

 

 

 

 

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