Anaïs Ségalas

(1814-1893)

 

Notice biographique extraite de :

Alphonse SÉCHÉ, Les Muses françaises.

 

 

 

 

 

Anne-Caroline Ménard naquit à Paris le 21 septembre 1814. Son père, marchand de toile et rouennerie en gros du quartier Saint-Martin, était picard; il avait épousé une créole, Anne-Bonn Portier. À sept ans, elle faisait déjà des vers. À quinze ans, on la maria à M. Victor Ségalas, avocat distingué à la Cour Royale de Paris et frère de Pierre Ségalas, chirurgien réputé. Elle continua à se livrer à son goût pour la poésie et elle se fit une certaine réputation en publiant çà et là des poèmes.

C’est ainsi qu’en 1829 la Psyché, recueil mensuel de poésies, inséra d’elle des vers que la critique remarqua à cause de la grâce et de la fraîcheur de certains passages.

Mme Ségalas a beaucoup écrit : des romans, des pièces de théâtre, des poésies. Elle fut jouée à l’Odéon, à la Poerte Saint-Martin, à la Gaîté et fut critique littéraire et dramatique au Corsaire de 1848 à 1852.

Sa gloire est modeste et tendre. Elle aura été, dirons-nous avec E. de Mirecourt, la poète des mères, des enfants et de la famille. Entraînée vers les aspirations chrétiennes et les sentiments purs, elle excella dans les chants religieux et dans les naïfs tableaux du foyer. Mme Ségalas est morte, à Paris, le 31 août 1893.

 

 

 

 

 

 

 

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