Jacques Chanu

(1874-...)

 

Notice biographique extraite de :

Gérard WALCH, Poètes nouveaux, Delagrave, 1924.

 

 

 

 

Fils du général Chanu, de l’infanterie de marine, Jacques Chanu, né à Meudon (Seine-et-Oise) le 23 mai 1874, était lui-même officier de carrière. Il a fait ses études à l’École Monge, puis au Prytanée Militaire de La Flèche, qu’il quitta pour entrer à Saint-Cyr en 1895.

Capitaine au moment de la guerre, il fut blessé grièvement devant Souchez à l’attaque du 9 mai 1915. Soigné de longs mois à l’Ambulance américaine de Neuilly, c’est en faisant ses promenades de convalescent, le matin, au Bois de Boulogne, qu’il a composé plusieurs des sonnets de son recueil La Couronne héroïque (1916).

Il est l’auteur, en collaboration avec son maître et ami Jules Truffier, d’un opéra-comique, L’Amour bouffon (musique de Charles Hess); il a composé, en outre, plusieurs actes en vers inédits et tiré une pièce, L’Indicatrice, d’une nouvelle de Paul Bourget.

C’est en accomplissant simplement et noblement ce qu’il appelle lui-même son « incomparable et simple devoir » qu’il a été donné au commandant Jacques Chanu de cueillir sur les bords glorieux des tranchées, pour la France et pour ses hommes, ses frères d’armes, ses camarades aimés, les vivants et les morts, les beaux lauriers dont sa main experte leur a tressé une impérissable couronne.

Ce qu’il nous offre à nous, ses lecteurs, c’est une simple, fidèle et saisissante image, en raccourci, de la grande guerre, tant au front, aux heures héroïques, qu’à l’hôpital où les pensées du vrai soldat vont encore à Ceux de là-bas. Son beau livre se termine, comme il convient, sur des paroles austères, et nous ne voudrions pas quitter un guide aussi sûr sans avoir pieusement suivi sa pensée vers « la dernière étape » et nous être agenouillés avec lui devant les humbles croix de bois qui bordent l’auguste voie des tombeaux.

On sent partout dans les vers de Jacques Chanu le frisson même de la vie, on sent qu’il a vécu de la vie quotidienne de sa compagnie, et surtout, l’on sent constamment battre, sous l’uniforme, un vrai coeur de soldat, un coeur fraternel.

Jacques Chanu a collaboré aux Annales Politiques et Littéraires, aux Annales Africaines, à la Revue Bleue, etc.

 

 

 

 

 

 

 

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