Ne vous étonnez pas

 

 

Ne vous étonnez pas

Si mon âme a connu

Que sa chanson est belle.

 

Oyez plutôt là-bas

Ce pinson ingénu

Rire sa ritournelle.

 

Son amoureuse joie

Ignore la supplique.

Et pour toute réplique,

Il suffit que je croie,

Ô mon doux babillard !

Que Dieu est là, sans fard,

Sous la tiédeur d’une aile

Et que, d’une étincelle,

Il anime parfois

Son chant dans notre voix.

 

 

 

Lucy ABRASSART, Le cri neuf et le don,

Éditions du C.E.L.F., 1961.

 

 

 

 

 

 

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