L’olivier

 

 

Bel arbre au tronc penché, noirs et noueux rameaux,

Feuillage pâlissant, tige à la baie amère,

De qui retient son nom la hauteur solitaire

Où Jésus dans la nuit vint pleurer sur nos maux ;

 

Pathétique olivier, au seuil des temps nouveaux,

Toi qui vis, s'effrayant de son calice austère,

L’Homme-Dieu défaillir et supplier son Père

Pour sa chair qui frissonne à l’horreur des tombeaux ;

 

D’un sourire autrefois Athéna, la déesse,

Te fit surgir du sol, emblème de sagesse,

D’abondance et de paix, ô doux victorieux !

 

Et quand je viens m’asseoir sous ton ombrage antique,

Ta chrétienne tristesse, avec ta grâce attique,

Pénètre et charme ensemble et mon âme et mes yeux.

 

 

 

Marie-Catherine-Sophie de FLAVIGNY,

comtesse d’AGOULT.

 

 

 

 

 

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