Le paradisier
Un paradisier volait
perdu sur l’horizon vermeil,
tache noire qui glissait
devant l’or du soleil.
Un vol haut,
mais si lourd
dans le jour
frais éclos.
Le brasier du soleil
devint plus ardent encor ;
alors l’oiseau tomba mort
sur l’horizon vermeil.
Ne dites pas de cet oiseau
qu’il volait trop haut ;
peut-être avait-il fait son nid
près du Paradis.
ALBE, L’oiseau de paradis.
Recueilli dans Anthologie de la poésie néerlandaise
de Belgique (1830-1966),
choix de textes et traduction par Maurice Carême,
Aubier-Montaigne, 1967.