Fiançailles

 

 

Vous m’avez mis au doigt la bague toute blanche

Aux symboles profonds d’amour et de clarté ;

Vous vous êtes penché sur mon front qui se penche,

Avec des mots d’éternité.

 

Mon âme était une église silencieuse,

Un jardin de printemps gardé par de hauts murs,

Un calice attendant l’offrande précieuse

De votre amour aux accents purs.

 

Or voici que cette âme de silence chante

Des cantiques très doux, car vous êtes venu...

Et le jardin clos livre, à votre voix priante,

Un parfum de tous inconnu.

 

Tous deux nous connaîtrons l’honneur des tâches saintes

Pour lesquelles Dieu nous voulut et nous unit.

Ces bonheurs sans péché et ces larmes sans plaintes,

Fruit d’un amour qui fut bénit.

 

Nous nous ferons plus grands et plus saints l’un pour l’autre,

Chacun nous emplirons notre âme de clarté,

Que vos yeux dans mes yeux, mon cœur près du vôtre

N’échangent que de la beauté.

 

 

 

Louis ANDRÉ-DELASTRE.

 

Recueilli dans Poèmes du foyer,

rassemblés et présentés par H.-Ch. Chéry,

Éditions du Feu nouveau, 1949.

 

 

 

 

 

 

 

www.biblisem.net