J’ai entendu...

 

(QUERCY)

 

 

J’ai entendu, je crois, comme un ange qui chante

Il chante qu’il est nuit, environ les minuit

                La Sainte Vierge enfanta.

 

Je passe par exprès le long de cette grange

Je trouve un bœuf couché, un mulet détaché

                Tous deux mangeaient ensemble.

 

Je monte un peu plus haut, le long de cette grange

Les trouve là tous deux, la Vierge et l’enfançon

                Tous deux bien misérables.

 

Dépouillant mon manteau pour vêtir le cilice

Je le lance sur eux, la Vierge et l’enfançon,

                Tous deux bien misérables.

 

Tout en faisant ainsi, trois étrangers entrèrent

Tous chargés de présents, d’or, de myrrhe, d’encens

                Et tous trois l’adorèrent.

 

L’un lui donna son or, l’autre donna sa myrrhe

Et l’autre son encens, puis chez eux, en chantant

                Tous trois s’en retournèrent.

 

 

ANONYME français du XIXe s.

 

Recueilli dans La grande et belle bible des Noëls anciens,

par Henry Poulaille, Albin Michel, 1951.

 

Recueilli et traduit par Alida et Pierre Calel.

 

 

 

 

 

 

 

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