Allons ! Allons ! Peyrot !
HAUT ! HAUT ! PEYROT ! (BÉARN)
Allons ! Allons. Peyrot, éveille-toi !
Veux-tu voir le beau soleil ?
Qu’est-ce qui t’ensommeille ?
Ah ! La charmante clarté !
Le cor me dit à l’instant
Que les pâtres sont là.
Et cette lumière si claire !
Allons voir une montagne
Chargée de fleurs.
Dis-moi Peyrot, maintenant
Où est Guilhem ?
Entendez le grand tintamarre
Au côté de Bethléem.
Pour cela, courons vite,
Et nous verrons
Jésus adorable
Tout aimable au berceau
De Marie pour un jour
Nous donner le ciel.
Parle, toi, que vas-tu porter ?
Je lui porte un peu de crème
Que je veux lui faire manger
Peyronet, vin nouveau
Arnaud, bouillie
Dominique, un peu de galette
Jeannot, un petit pain
Avec un beau manteau
Pour le protéger du froid.
Petit fils du Dieu aimable
Recevez notre offrande
Bel enfant adorable
Nous n’avons guère que cela.
Nous le portons, nous vous le donnons
Si vous le voulez, vous l’avez.
Bon Jésus, en ce jour
Accueillez notre don
Gloire à tous, Vierge Marie
Gloire au Sauveur.
ANONYME français du XIXe s.
Recueilli dans La grande et belle bible des Noëls anciens,
par Henry Poulaille, Albin Michel, 1951.