De la grandeur incompréhensible de Dieu
Ne prétends pas connaître un Dieu dans son essence,
Puisqu’au seul Infini ce pouvoir est donné.
Il ne serait pas Dieu, si ton esprit borné
Pouvait de tout son être avoir la connaissance.
Cette même grandeur qui le montre aux humains
Par les rares beautés des œuvres de ses mains
La dérobe à ses yeux par l’éclat de sa gloire.
Ainsi lorsque leur cœur ne veut pas l’adorer,
Par un étrange crime ils refusent de croire
Celui que leur raison ne saurait ignorer.
Robert ARNAULD D’ANDILLY,
Vérités chrétiennes.
Recueilli dans Dieu et ses poètes, par Pierre Haïat,
Desclée de Brouwer, 1987.