Ave Stella matutina....
(pensée d’adieu au matin d’un jour d’été)
Celui qui s’en va vous supplie
d’un geste las et le cœur lourd,
Notre-Dame de Bon-Retour...
On l’a dit : « L’exil est impie ! »
Maintenant, la pente est gravie :
Un dernier regard, au détour...
Celui qui s’en va vous supplie
d’un geste las et le cœur lourd...
Apaisez l’âme inassouvie,
qui réclame votre secours,
et prenez-en soin, chaque jour
ô Vous, Notre-Dame de Vie !...
Celui qui s’en va vous supplie...
Jacques AYROLLES,
Nouvelles cantilènes du temps jadis,
Maison Aubanel Père, Avignon, 1937.