La mort d’un enfant
Il est donc bien amer ce calice de vie
Que tu goûtas si peu ?
Ce calice est brisé… puis ta vie est flétrie
Pour remonter à Dieu !
Va dans le sein de Dieu faire des songes d’anges,
Va, petit immortel,
Va dans le chœur des saints sourire tes louanges
Au frère Emmanuel !
Adieu, pauvre petit, oh, oui ! change de monde
Pour un séjour si pur !
Vois-tu ?... là-haut, au ciel, la paix est si profonde
Par-delà cet azur !
Les larmes dont ton père arrosera ta tombe
Auront bien moins de fiel,
Puisque la pauvre mère à ce coup qui succombe
Compte un autre ange au ciel !
Joseph-Guillaume BARTHE.