Voix
Oh ! ne plus écouter que Toi ! ne plus entendre
Que ta voix désirée et qui se fait attendre !
Taisez-vous, fleurs ! Cessez de me parler, vallons,
Et vous, flots de la mer, et vous, ô violons !
Faites silence, ô ma maison pleine de choses !
Qu’elles se taisent, les abeilles et les roses !
Ne criez pas ainsi, vous, les arbres à fruits.
Ô vie, éteins enfin pour moi tes mille bruits !
Ô soleil, ô soleil, arrête ta fanfare.
Voici l’heure où mon cœur va l’entendre et s’effare !
Gabrielle BASSET D’AURIAC, La cellule fleurie,
À l’art catholique, Paris, 1928.