L’espérance
Que des feuilles mortes jonchant le sol
D’un songe reverdies et envolées,
Que les voici emportées par un vol
De colombes comme brins d’olivier,
Que de les voir belles qui caracolent
D’un nouvel espoir jamais éprouvé,
Que les voilà sans nul besoin de colle
De cent façons aux branches assemblées,
Ainsi pourrait se dire l’espérance,
Constante et inépuisable rivière
Prenant sa source au pays de l’enfance,
Ainsi perdurerait lueur intense,
Constante et perpétuelle lumière
Prenant au ciel l’éternelle brillance.
Jean de BAULHOO,
Pensées d’un homme.