En regardant le ciel
Ô gouffre impénétrable, ô gouffre de clarté,
Ciel infini de Dieu qui m’attire et m’apaise,
Ô royaume sans fond d’une astrale beauté,
Demeure du soleil où rayonne sa braise !
Éternel est ton sein comme ta majesté,
Innombrable est ta vie, où crie une fournaise
D’univers nous clamant, en pleine liberté,
Pourquoi tout ce mystère et pourquoi ta genèse ?
C’est là qu’un doigt de maître ordonne sans retour
Le bonheur, le soleil et la lune à son tour ;
C’est là que la nuit met des yeux d’or aux étoiles.
Et toi, païen qui vis en niant le ciel bleu,
Satanique mortel aveuglé sous tes voiles,
Regarde en haut l’azur : c’est l’orbite de Dieu !
Georges BOITEAU, Essor vers l’azur,
Éditions du Lévrier, 1946.