Paix chrétienne

 

 

Dans un âge brutal et dur comme le nôtre,

Qu’importent la logique et ce flegme païen

Dont Socrate s’armait et se faisait l’apôtre ?

Le remède à nos maux, c’est de vivre en chrétien.

 

Quand l’homme en la rapine et le meurtre se vautre,

Que sans borne est le mal, le faible sans soutien,

Lorsque le désespoir vole d’un peuple à l’autre,

Qu’à tant d’adversité la raison ne peut rien ;

 

Seigneur, heureux celui qui, ferme en sa croyance,

Place dans la prière et ta bonté sa foi,

Et, doutant des mortels, se repose sur toi ;

 

Qui sait qu’en la tempête une sainte puissance,

Invisible, souvent apaise à point les flots,

Et conduit à bon port les mornes matelots.

 

 

 

Georges-A. BOUCHER,

Chants du Nouveau Monde, 1946.

 

 

 

 

 

 

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