Ultima verba
Ô fortunés mortels, habitants d’une sphère
Faite d’amour, qu’au seuil des temps le Créateur
Dans les cieux projeta pour notre seul bonheur,
Où tous devaient trouver la paix à chacun chère !
S’il est vrai que le mal est cause de la guerre,
Et puisque nos péchés nous valent tant d’horreur,
Contrits, réintégrez les sentiers du Seigneur,
Rétablissez son règne auguste sur la terre.
Alors l’humanité tranchée en maints États,
Comme une grandiose et splendide famille,
Poursuivra sans conflits ses destins ici-bas.
Et l’homme libre enfin, pour qui l’avenir brille,
Pourra, sous l’œil de Dieu, parfaire en sûreté
L’œuvre intime et béni de son éternité.
Georges-A. BOUCHER,
Chants du Nouveau Monde, 1946.