Poème du Rosaire
I. – L’ANNONCIATION
À l’ange messager qui vers Elle s’avance,
Marie, en acceptant, courbe sa révérence.
II. – LA VISITATION
Comme une vigne sèche au linteau de la porte,
Voici déjà mûrir celle qu’on croyait morte.
III. – LA NAISSANCE DE NOTRE-SEIGNEUR
À Bethléem, chez les bergers, sur de la paille,
Est né Jésus, le fruit béni de vos entrailles.
IV. – LA PRÉSENTATION AU TEMPLE
Entendez-vous gémir la double tourterelle,
Qu’au grand prêtre, Joseph, timide, offre pour Elle.
V. – JÉSUS RETROUVÉ CHEZ LES DOCTEURS
Vous vous tiriez aussi la barbiche, docteurs
De Beauraing, quand parlait l’enfant révélateur.
VI. – JÉSUS À GETHSÉMANI
Voici le dernier jour et le cruel prélude.
Seule vous partagez, Mère, sa solitude.
VII. – LA FLAGELLATION
Le fouet des sept péchés capitaux te flagelle,
Toi qui n’avais été qu’un sage enfant pour Elle.
VIII. – LE COURONNEMENT D’ÉPINES
Sous l’auvent en cherbains de la maison wallonne,
Comme Elle souffre avec celui que l’on couronne !
IX. – LA RENCONTRE
Vous êtes là, ma Mère, en quel état venue !
Vous êtes là, mon Fils, et m’avez reconnue...
X. – LE CRUCIFIEMENT
Au calvaire breton, dans l’enclos militaire,
Vous veillez et priez partout – Stabat Mater.
XI. – LA RÉSURRECTION
La neige, ce matin, recouvre encore l’Ardenne...
Alleluia ! Soleil ! cette heure est bien la tienne.
XII. – L’ASCENSION
Il leur échappe, hélas ! dessous un beau nuage,
Mais combien de clochers monteront des villages...
XIII. – LA DESCENTE DU SAINT-ESPRIT
Comme l’unique feu divisé qui s’inscrit
Sur chacun, recevons les dons du Saint-Esprit.
XIV. – L’ASSOMPTION
Reine, portée au ciel bleu et blanc du quinze août,
Sur nos enfants et nos moissons, retournez-vous.
XV. – LE COURONNEMENT DE LA SAINTE VIERGE
Que nos Dames de Foy, d’Alsemberg et de Soignes,
Par leur couronnement, du Vôtre, ici, témoignent !
Thomas BRAUN (Inédit).
Recueilli dans Rosa mystica :
Les poètes de la Vierge,
du XVe au XXe siècle, s. d.