Pour un mort
Blanc, sur la toile blanche,
repose ton visage.
C’est comme si Dieu, en silence,
rêvait sous ton image.
Dans le matin luisant
où tu tiens les mains jointes,
je touche prudemment
tes doigts, tes joues éteintes.
Déjà, détaché de la terre,
tu refermes tes ailes.
Ton corps, pareil à une ombelle,
n’est plus désormais que lumière.
Pieter G. BUCKINX,
Le septième jour.
Recueilli dans Anthologie de la poésie
néerlandaise de Belgique (1830-1966),
choix de textes et traduction
par Maurice Carême,
Éditions Aubier-Montaigne, 1967.