Flocons de neige
Flocons de neige épars au milieu de l’azur,
Vous qui semblez tomber des deux ailes d’un ange,
Ne descendez jamais dormir sur notre fange :
Votre blancheur fuirait à son contact impur,
Flocons de neige épars au milieu de l’azur,
Vous qui semblez tomber des deux ailes d’un ange...
Blanches âmes d’enfants, demeurez dans le ciel,
Où tout n’est que splendeur, sérénité, lumière :
Elle s’éclipserait, votre beauté première
Dans ce monde où les cœurs sont tous remplis de fiel.
Blanches âmes d’enfants, demeurez dans le ciel,
Où tout n’est que splendeur, sérénité, lumière !
D. CAILLÉ.
Paru dans L’Année des poètes en 1894.