Les hirondelles
Décidément, les hirondelles
Sont en retard sur les beaux jours
Et sans attendre leur retour
Ont éclaté les fleurs nouvelles.
Surprises que sur leur parcours
La fête ait commencé sans elles
Elles filent à tire-d’aile
Vers l’ancien nid de leurs amours.
Vive Dieu ! nous les reverrons
Broder l’azur de leurs festons
Et de leurs arabesques folles
Tandis qu’elles traverseront
Les colonnes de moucherons
Dansant le soir la farandole.
André CAILLOUX, Fredons et couplets,
Beauchemin, 1958.