Vigile

 

 

Rendu plus clair qu’une eau de roche

Par l’aveu purificateur

J’aurai la naïve candeur

Des petits pâtres qui T’approchent.

 

Le bleu du ciel vibrant de cloches

Par pans s’éboule dans mon cœur...

Comment garder tant de fraîcheur

Jusqu’à demain, sans anicroche ?

 

Sur cette crèche en mal de Toi,

Sur ma tendresse sans emploi,

Que les vols noirs point ne retombent !

 

Mais que l’essaim des blancs émois,

Bel Oiseleur, T’accueille en moi,

Comme une neige de colombes.

 

 

 

André CAILLOUX, Fredons et couplets,

Beauchemin, 1958.

 

 

 

 

 

 

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