Résurrection
Aux suaves accords des fanfares joyeuses,
Bergers, rassemblez-vous. Christ est ressuscité !
Disciples, baignez-vous dans sa vive clarté,
Pleins d’éblouissements et d’extases pieuses.
Mère, pour recueillir vos larmes précieuses,
Les anges de douleur quittent l’immensité,
Et des nuages d’or pleuvent sur la Cité
Les frais alléluias des harpes glorieuses.
Oh ! qu’ils sont beaux vos traits, Messie, ô Rédempteur !
Quel astre, quel rayon égale leur splendeur ?
C’est le plus pur reflet de la gloire infinie.
La terre a bu vos pleurs. Sa face rajeunie
N’est donc plus un fantôme, un exilé du ciel ;
C’est l’épouse chantant le cantique éternel.
A. CAMINAT.
Paru dans L’Année des poètes en 1896.